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En vertu de la loi actuelle sur le CO2, les importateurs de carburants doivent compenser 10 % des émissions de CO2 liées au trafic par des projets de compensation réalisés en Suisse. Les installa-tions de biogaz agricole contribuent de manière substantielle aux quantités à compenser.

D’après le message relatif à la loi sur le CO2, la compensation exigée dans le secteur des transports pourrait avoir lieu en majorité à l’étranger à partir de 2021. La coopérative Ökostrom Schweiz estime qu’il est à la fois nécessaire et judicieux de fixer à 20 voire 30 % au moins le taux de compensation en Suisse, afin de pouvoir susciter de bons projets et de poursuivre les projets déjà en cours dans le pays. Contrairement aux déclarations de l’Union Pétrolière Suisse, les projets ne manquent pas en Suisse. A l’heure actuelle, seuls 4 % des engrais de ferme en Suisse sont destinés à une valorisation énergétique, pour une réduction des émissions de méthane correspondant à 40 000 tonnes d’équivalents CO2. En valorisant par exemple 40 % des engrais de ferme, il en résulterait une réduction approximative de 400 000 tonnes d’équivalents CO2.

Avec la révision totale de la loi sur le CO2, ce sera la première fois qu’une loi exigera de l’agriculture qu’elle contribue elle aussi à la réduction des émissions. En tant qu’organisation agri-cole, la coopérative Ökostrom Schweiz est favorable à ce que l’agriculture assume aussi sa part de responsabilité et contribue à la protection du climat.
La coopérative prône des mesures concrètes, sans pour autant que celles-ci soient inscrites dans la loi. La valeur indicative de la quantité de la réduction à atteindre est le seul élément qui doit figu-rer dans la loi. Les réductions doivent s’effectuer là où une exploitation agricole est la mieux à même de les mettre en œuvre.

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